la brandade de Nîmes,

un véritable culte culinaire

Inventée au 18ème siècle par une Nîmoise ingénieuse, la Brandade trouve très vite sa place dans les foyers jusqu’à devenir le plat principal des habitants du Languedoc. La coutume étant de consommer du poisson le vendredi, les recettes de brandade se multiplient alors, encourageant certains établissements de restauration à étendre la consommation de ce plat au-delà du cadre familial. C’est avec la naissance du métier de brandadier et la création de plusieurs maisons de fabrication, dont la maison Raymond, que la brandade devient une vraie spécialité nîmoise.

Depuis, artistes et lettrés ont été intarissables d’éloges pour ce fleuron de la gastronomie méditerranéenne.

Adolphe Thiers proclama que "c’est le chef d’œuvre du genre humain".

Alphonse Daudet, nîmois d’origine, était devenu l’ambassadeur de la brandade à Paris, où il créa en 1894 un cercle d’initiés sous le nom "Brandade". L’idée était de regrouper les exilés du Gard à l’occasion d’un "Dîner de la Brandade" qui "comportait une brandade et deux discours !". C’est ainsi qu’il fit découvrir à ses amis Zola, Flaubert et Edmond de Goncourt la spécialité de sa région "dont la saveur exotique réveille le goût des franciliens" . Daudet témoigna également de son engouement pour la brandade dans plusieurs de ses œuvres et dans nombre de ses discours : La brandade de Nîmes "n’a pas sa pareille et permet de conserver l’accent, les dents blanches et le souvenir !".

Quant à Gaston Doumergue, il déclara que "lorsque vous dégustez la brandade, vous entendez chanter les cigales dans les pins de la Tour Magne". C’est grâce à lui, en devenant président de la République, que la brandade devient un plat connu et apprécié de tous les français.